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#Pluralismo

Comment améliorer tes capacités de dialogue?

Comment améliorer tes capacités de dialogue?

Discuter de sujets controversés sans fuir dans une recherche d’harmonie ni s’énerver, cela peut s’exercer. Voici quatre conseils qui ont fait leurs preuves. Suis-les pour rendre tes conversations plus fructueuses.

Quand on discute de manière animée, on se sent souvent frustré et dépassé par les événements. Au lieu d’aborder des opinions différentes de façon constructive, on finit par éviter les disputes, on recherche l’harmonie ou, au contraire, on laisse les conflits s’envenimer. Toutes ces réactions montrent que l’on ne parvient pas à gérer efficacement les divergences d’opinions.

Quand on se sent incompris ou mal compris, on risque de se renfermer. On commence par se boucher les oreilles, puis on referme aussi son cœur, comme l’exprime l’autrice Elif Shafak. Or, une fois que nous avons commencé à bouder, nous ne sommes plus capables d’écouter les autres. Il se crée alors un cercle vicieux. On ne se sent pas écouté et l’on est incapable de prêter l’oreille aux autres.

Pourtant, chaque dialogue nous permet de lutter contre cette attitude et favorise la cohésion sociale. Chacun:e peut améliorer sa capacité à dialoguer. Chez Pro Futuris, nous nous engageons à pratiquer le dialogue au sein de la société. Voici quatre conseils qui ont fait leurs preuves dans notre série de dialogue #Parlons-en.

 

Conseil no 1: écoute activement.

Quand on discute, on pense souvent que l’essentiel est de parler. Or, si l’on se concentre sur les prochains arguments que l’on va asséner à l’autre, on est incapable de bien écouter ce que cette personne dit vraiment. Et la conversation ne peut pas se développer. Dans ce cas, il faut pratiquer l’écoute active. Une grande partie de la conversation consiste simplement à écouter l’autre et à le lui faire savoir.

Tu peux utiliser des mots ou des expressions pour montrer que tu suis la conversation. Par exemple: «Oui, je comprends, c’est intéressant». Résume à ta manière en quelques mots les propos de ton vis-à-vis afin de vérifier que tu as bien compris ce que tu as entendu.

 

Conseil no 2: ne fais pas de suppositions, mais pose des questions.

Nous avons tendance à nous focaliser sur les opinions d’une personne plutôt que sur les raisons qui la poussent à adopter un certain point de vue. Au lieu de juger une opinion ou un contenu, essaie de comprendre pourquoi la personne pense de cette manière. Par ailleurs, ne fais pas de suppositions sur elle à partir d’avis à moitié exprimés ou de signes extérieurs.

Voici un exemple de suppositions: Une personne dit qu’elle s’engage pour les objectifs de l’accord de Paris et qu’elle souhaite réduire massivement ses émissions de CO2. Une réflexion superficielle consisterait à penser qu’elle vote pour les Verts, qu’elle veut interdire la circulation automobile, qu’elle occupe le Credit Suisse et qu’elle jette de la soupe sur des tableaux de Van Gogh. Au lieu de faire ces suppositions, pose des questions neutres et qui n’expriment pas de jugement, telles que: «Comment en es-tu venu à penser cela?», «Qu’est-ce qui t’a frappé dans ce contexte?», «As-tu fait des expériences spécifiques qui t’ont poussé à voir cela de la sorte?».

 

Conseil no 3: identifie les sentiments.

Les discussions politiques sont souvent très émotionnelles. Essaie de reconnaître tes émotions et de les exprimer. Lorsque tu te sens attaqué personnellement, tente de communiquer ton sentiment plutôt que de passer à la contre-offensive.

Voici quelques exemples de formulation: «Je suis triste d’entendre que tu ne trouves pas XY important», «Je suis en colère en ce moment», «Pour moi, en tant que XY, c’est blessant d’entendre YZ».

 

Conseil no 4: trouve des points communs.

Dans chaque conversation, on peut trouver des points communs. En cas de désaccord, identifie l’endroit où tu es d’accord avec l’autre personne. Par exemple, il se peut que vous attachiez tous les deux la même importance à un sujet, mais que vous soyez seulement en désaccord sur sa mise en œuvre ou sur son développement.

Tu peux poser des questions comme: «Que fais-tu dans ton temps libre ?», «Où passes-tu tes prochaines vacances ?», «Où as-tu grandi ?», «Comment va ta famille ?»

 


 

Le dialogue t’intéresse ? Apprends-en plus sur parlons-en.net.

Nous remercions la médiatrice Lea Suter qui nous a aidés à développer les conseils de discussion.

Photo: Mina Monsef